OUI … MAIS … POUR DES RETROUVAILLES ENTRE SOCIALISTES

Il se susurre, depuis plusieurs jours maintenant, dans la presse et sur les lèvres de nombre de sénégalais que Taxawu Sénégal et le Parti Socialiste (PS) échangent, au sommet, pour de probables retrouvailles, en une seule entité. Propos non réfutéspar les concernés. Militant du PS, je suis à la fois contre et pour. Je m’explique :

Jsuis contre les retrouvailles et m’y oppose fermement pour la violente et douloureuse séparation de 2016-2017. Pour les profondes blessures de ces huit (08) dernières années. Pour les séjours carcéraux. Pour les injustices subies par certains camarades pour avoir choisi d’être d’un bord et non de l’autre. Pour la fracture politique savamment entretenuePour le reniement du lien sacré qui a porté les membres du nouveau Secrétariat Exécutif à la faveur du 13ème congrès du 30 mars 1996. Pour … et … pour … Il y en a tellement à dire et à redire de façon plus détaillée et argumentée.


Le temps des retrouvailles fusionnelles est passé et dépassé. Nous n’en avions jamais voulu d’ailleurs. Le socle n’existe plus et les ressorts cassés. Que l’on ne cherche point à endormir les militants de Taxawu Sénégal et du Parti Socialiste. Parapher ce remariage serait à mon avis, pour les leaders et les responsables, manquer de foi en euxen leurs collaborateurs et en l’avenir, tant au sein de Taxawu Sénégal qu’au Parti Socialiste. Que l’on ne nous sorte pas le vieux disque du « … le PS a connu plusieurs conflits dans sa trajectoire et les a toujours surmontés … » ou l’autre refrain offensant qui veut que « … sans vos camarades de Taxawu, le PS est mort … » Depuis très longtemps, il n’y a plus de meubles à garder ensemble ni d’héritage commun à préserver, dans un meme périmètre. Les actes et les postures des uns et des autres l’ont suffisamment prouvés et démontrés. Que l’on ne nous dise pas maintenant qu’il s’agit d’undémarche salvatrice. Elle ne l’est point, dans le fond, ni pour Taxawu Sénégal encore moins pour le Parti Socialiste. Peut-être pour des individualités mais pas pour la grande masse.


L’Urd et l’Afp envisagent-ils un retour dans le PS ? Le Grand Parti ambitionne-t-il de se fondre dans l’Afp ? Mpd Liggeey, Rewmi, Ldr Yessal, Pld/As, Ucs, etc. cherchent-ils à se dissoudre dans le Pds ? Pour ne citer que ces quelques formations politiques.

 La réponse est non et nonEt ce malgré plusieurs déconvenues électorales. Dignement, ils tiennent debout, portant en bandoulière le courage de se réorganiser après chaque défaite et la détermination perpétuelle d’aller à la conquête des suffrages des sénégalais à chaque compétition citoyenne. Pourquoi avoir peur, à Taxawu Sénégal comme au Parti Socialiste, de prendre le temps nécessaire pour se refaire et se remettre en selle ? Si ce n’est point une trouille, la démarche en donne fortement l’impression, À qui profiteraient réellement ces retrouvailles sous luniformité envisagée ? Quel sera l’apport réel, qualificatif et décisif de la plateforme Taxawu Sénégal pour le Parti Socialiste et vice-versa Quels enjeux obligent à un tel « schéma politique » qui ne manquera pas de causer d’importants dégâts au sein des deux structures politiques Qui pour diriger le nouveau PS, avec quelle marge de manœuvre et quels soutiens véritables ?


Si, malgré tout ce qui précède, les dirigeants de Taxawu Sénégal et du Parti Socialiste s’entêtent et persistent dans leur dessein peu idyllique, ils devraient alors, à mon sens, prioriser les débats ouverts et organisés au niveau des bases et d’en analyser sereinement et courageusement les réactions. Des commissions mixtes pourraient s’en charger en toute transparence. Foncer dans le tas et si précipitamment ne comblera pas le grand fossé. Fouler aux pieds les efforts et les sacrifices de ceux et celles qui, par conviction et loyauté, se sont dressés en boucliers et supports humains, financiers etintellectuels du leader de Taxawu Sénégal ou de celui du Parti Socialiste, au moment de l’extrême opposition et par la suite, pour contenter un groupuscule est un péché capital qu’aucune stratégie humaine, digne du nom, ne saurait justifier, fusse-t-elle de survie. Il faut se donner le temps de parler aux uns et aux autres, de créer une opportunité véritable de larges concertations avec les militants dans les coins les plus reculés du pays et non leur imposer, du jour au lendemain, des choix nés entre quatre murs, entre dirigeants des deux entités. Le temps des militants suivistes et irréfléchis est révolu. Qu’ils y prennent garde ! Le management inclusif et participatif est lourd de sens et d’impactQu’ils ne l’ignorent pas ! Les temps ont changé et le militantisme politique a